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BIO

« Tout au bord », ce n’est pas qu’un premier album. C’est aussi le reflet d’une vie d’homme – celle de Laurent Ancion. C’est l’histoire du petit garçon qu’il a été, assis au piano. Les jambes trop courtes encore pour atteindre le pédalier, il joue inlassablement en sa maison liégeoise, où ses parents animent un théâtre de marionnettes. C’est l’histoire du garçon qui a grandi, ado qui écoute Steve Reich ou Wim Mertens, passe du tambour à la batterie, multiplie les groupes, et toujours revient au piano, au tabouret qui tourne, à la composition. Et c’est l’histoire d’un homme qui a roulé sa bosse, qui a essayé, souvent très fort, et qui nous rapporte aujourd’hui ses questions, ses stupeurs, ses espoirs. « Tout au bord », ce n’est pas qu’un premier album : c’est l’exploration d’une maturité – et une invitation évidente à s’y plonger, à s’y reconnaître.

Il faut parfois du courage pour se dépouiller, tomber les masques, marcher à découvert. C’est ce qu’ose tenter Laurent Ancion avec « Tout au bord ». Au centre du propos, obstiné, le piano cavalcade avec un violoncelle, une basse, formant un univers où la simplicité des moyens évoque la musique minimale, sans jamais perdre un seul degré de chaleur humaine. Les paroles, en français, explorent les battements de l’âme et les secousses des sentiments, portés par des mots venus de loin, du cœur peut-être, de ses piqûres sûrement. Qu’il se chante en solo ou en duo (avec Françoiz Breut notamment), cet élan doux-amer n’oublie pas le brin de distance, le sourire qui nous rassemble – et nous ressemble.

« Une bande originale de la vie », comme l’écrivent « Les Inrockuptibles » ? Cette B.O., venue à pied du fond des âges, est en tout cas d’une sincérité absolue.  « Tout au bord », s’approche au plus près de la sensibilité, de la délicatesse, sans rien lâcher de la pudeur qui forge les œuvres qu’on rêve de se partager entre soi.

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